On connaît plus l'île de Pâques pour sa dimension touristique (les fameuses statues et leur mystère : les moai) mais moins d'un aspect historique. Il se trouve en effet que l'histoire de cette île est édifiante ; car elle il s'agit d'un bel exemple de ce que l'humanité peut faire de pire : l'autodestruction.
Cette île véhiculant une image on ne peut plus mystérieuse se situe dans l'Océan Pacifique à 3700 kilomètres du Chili (le pays dont elle dépend) et à 4000 Kms de Tahiti. La terre la plus proche est Pitcairn située à 2000 Kms. Ca c'est pour le contexte...
Certains scientifiques et ethnologues affichent un penchant pour une thèse un peu surprenante autour de l'extinction en quelques siècles seulement du peuple Pascuan. Une thèse qui finalement peut s'apparenter, avec un peu de retenue, simplement à une belle métaphore de notre planète et de ce qui nous attend.
Certains affirment donc que l'extinction de ce peuple apparu en l'an 1000 après JC et disparu vers la fin du 19ème siècle serait du à un simple processus d'autodestruction que seul l'homme est capable de mettre en place avec une telle radicalité. Au fil des siècles l'île fut habitée par plusieurs tribus (on en a compté jusqu'à 12) qui se sont livrées à des guerres incessantes principalement pour des raisons foncières et le partage du pouvoir. Ces rivalités et l'extension de la population (l'île atteignit 10 000 habitants à son maximum) ont poussé ses habitants à surexploiter les resources de l'ïle, dont la matière première la plus précieuse était le bois, pour fabriquer des bateaux de pêche, des armes et des outils pour ériger leurs grandioses statues : symbole de puissance tribale et de croyance divine. En exploitant le bois au-delà des capacités de régénération de l'île, les pascuans auraient donc signé leur arrêt de mort, coupant leur dernier arbre pour construire leur dernier bateau en état de naviguer... Plus de resources vitales (plus de pêche, plus de fruits...) le peuple pascuan sombra dans le canibalisme, la maladie et la malnutrition avant de disparaître complètement de la surface de l'île laissant derrière eux les symbôles de leur puissance et de leur rivalités : les moai.
Une belle leçon pour les terriens que nous sommes, surexploitant outrageusement et consciemment les capacités naturelles de notre planète, batissant des villes et des monuments à la hauteur de notre ambition, et livrant bataille pour des terres, des divergences religieuses ou des énergies.
mardi, novembre 06, 2007
La métaphore de l'île de Pâques
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