mardi, décembre 04, 2007

Inde : l'agriculture naturelle contre les industriels des produits chimiques

Un ancien agriculteur indien reconverti dans une association luttant pour revenir à une agriculture écologique (les indiens sont des gros consommateurs de pesticides et sureploitent leurs réserves en eau) forme les paysans du Panjab à des techniques vieilles comme le monde mais déjà oubliées pour cultiver leurs terres. Tout est dans la nature ! Vous n'avez besoin d'aucun produit chimique !

Engrais naturels, insectes déserbants et autres moyens naturels pour développer son exploitation : voilà les nouvelles armes de l'agriculture indienne qui font peur aux industriels des produits chimiques. Ces derniers on d'ailleurs attaqué en justice l'association en question en fabriquant des risques d'exploitation alimentaires liés à ces méthodes naturelles. Un comble ! Mais c'est bon signe ! Les industriels flippent, ils savent que leur marché est sur le déclin : les agriculteurs comme les consommateurs sont de plus en plus conscients des dangers de leurs produits...

La France : plus gros consommateur mondial de pesticides

La France est le plus gros consommateur mondial de pesticides ! Devants les Etats-Unis qui en sont pourtant les inventeurs...

Le physique ou le psychique ? L'oeuf ou la poule ?

Depuis plusieurs années maintenant, deux ou trois ans, peut-être plus (je ne sais plus) je me sens fatigué... Suis-je fatigué physiquement, mon corps souffre-t-il ? Ou suis-je fatigué psychologiquement, suis-je sujet au surmenage ?

C'est bien le problème : je ne sais pas et personne ne semble avoir la réponse. Je pense que cette question, cette recherche de la source d'un mal être, aussi léger soit-il, beaucoup de gens se la posent.

Nos vies sont de plus en plus consacrées au travail, à l'ambition, à la recherche de la perfection sur tous les détails de notre vie, le culte de l'argent et du pouvoir... Le capitalisme en somme pour utiliser un mot presque galvaudé. La conséquence : le stress et la dépression deviennent un mal extrêmement répandu. Rares sont les citadins n'ayant jamais fréquenté un psy ! Est-ce notre mental qui est à l'origine de notre fatigue ? Est-ce ce le stress qui nous rend malade tout l'hiver, pas forcément gravement mais suffisamment pour se sentir fatigué chaque jour ?

Ou au contraire est-ce notre corps, fatigué, qui nous rend faible donc vulnérable psychologiquement ? Est-ce notre alimentation de plus en plus industrialisée (usines de porcs et autres surexploitations de poulets, pesticides, qualité nutritionnelle en déclin, manque de diversité des aliments, congélation...), la polution générale et notre immobilisme grandissant (transports, manque de temps pour le sport, fatigue...) qui nous atteint physiquement ? Du simple rhume au cancer généralisé sommes-nous fragilisés par notre environnement et nos habitudes consuméristes et culturelles ?

Encore une fois on a affaire, semble-t-il, à un cercle vicieux... Qu'est-ce qui nous tue à petit feu ? Notre tête ou notre corps ?

samedi, novembre 24, 2007

Travailler plus pour penser moins

La phrase n'est pas de moi mais je la trouve très juste. Pendant que le gouvernement nous explique qu'il faut travailler plus pour gagner plus on est en droit de se poser deux secondes pour se demander si on a vraiment envie de ça.

Ca a l'air con comme ça, mais a-t-on tous vraiment envie de gagner plus d'argent ou de travailler plus qu'on ne travaille déjà ? Au risque de fâcher ceux qui ne travaillent pas, ou pas assez, contre leur volonté, ou ceux qui aimeraient à juste titre avoir plus d'argent pour subvenir à des besoins de base, j'ai envie de dire non ! Non je ne veux pas travailler plus que ces 8/9 heures de travail effectif que je fais 5 jours par semaine et non je ne souhaite pas forcément gagner beaucoup plus. Car pour tout dire franchement j'aimerais gagner juste un peu plus pour assouvir certaines frustrations (bien souvent matérialistes je dois l'avouer) mais si possible en ne travaillant pas plus.

En effet, si je dois travailler plus je préfère encore me contenter de ce que je gagne aujourd'hui ! J'ai donc fait un vrai choix ! Je ne suis pas prêt à tout donner au travail juste pour de l'argent. Si un jour je travaille d'arrache pied ça sera par passion, pas pour les thunes ! Tout simplement parce que j'ai besoin de temps, et j'ai aussi besoin de tout mon esprit, pour penser... Si je travaille plus je n'ai plus le temps ni l'énergie pour penser. Et penser c'est être libre.

Le temps ça sert aussi à vivre en équilibre pour ne pas décrocher et partir en dépression comme des millions de français : faire du sport, manger correctement, s'amuser, se détendre, se cultiver, s'occuper de soi et ses proches, voyager (ça coûte pas si cher !) etc...

Je plains ces gens qui travaillent tout le temps sans réelle nécessité, qui pensent à leur boulot le week-end, en soirée et en vacances. Ces gens là ne pensent plus contrairement à ce qu'ils croient. Ils font fonctionner leur cerveau, mais seulement pour des intêrets financiers ou matérialistes. Ils ne pensent plus à eux, à leurs proches, aux autres, à la société, à la condition humaines, aux étoiles, à l'avenir...

C'est un engrenage ! Je n'invente rien en disant ça mais c'est tellement édifiant que certains ne concoivent même pas cette version des faits. Travailler beaucoup pour gagner beaucoup d'argent et le dépenser pour faire travailler les autres encore plus puis en vouloir plus pour acheter plus ou plus gros... C'est sans fin ! Selon moi je pense qu'il faut travailler pour ses besoins vitaux (et ceux de sa famille) ainsi que quelques besoins matérialistes de base, dus à notre culture et notre éducation, et le reste, cet excédent de travail qui survient parfois, ne devrait être motivé que par la passion ou par le besoin réel. Le reste n'a pas lieu d'être !

C'est ma vision des choses. Je ne sais pas exactement de quel bord politique je me trouve (même si j'ai une petite idée d'où on risque de me classer) et je m'en fous ! L'important c'est que j'aie pu prendre le temps d'y penser...

lundi, novembre 19, 2007

C'est la loterie qui fait l'homme

Qu'est-ce qui distingue l'homme de la machine ? Qu'est-ce qui nous distingue des animaux ? C'est la loterie !

En fait je trouve que c'est un très bon exemple de ce qui fait l'humanité. Chaque personne qui joue au Loto est pleinement consciente qu'elle n'a pas plus d'une chance sur plusieurs millions de tirer le gros lot, et pourtant elle joue. Et même si le soir devant sa télévision il n'y croit pas vraiment, au fond chaque joueur conserve un brin d'espoir. C'est ça qui fait l'homme : le jeu, l'espoir, le rêve, l'ambition, le désir de vivre à fond avant de mourir. Toutes ces aptitudes profondément humaines.

Tous les chiffres du monde n'y changeront rien, toutes les statistiques, tous les rabat-joie, les terre-à-terre... La loterie c'est un des derniers bastions de l'humanité, le dernier rempart de notre inconscient.

C'est un peu comme l'amour : un des rares sentiments sur lesquels notre société n'a pas d'emprise. On cherche toujours à tout contrôler, à tout comprendre, tout expliquer, tout construire, tout penser. Et pourtant il reste des choses sur lesquelle nous n'avons que peu d'influence. Ce sont ces petites choses qui font que nous sommes encore humains.

Le contrôle c'est la mort, la loterie c'est la vie !

mardi, novembre 06, 2007

Le crédit : la plus grosse pollution personnelle

On nous rabâche sans cesse que si on souhaite agir pour l'environnement, à notre mesure, on peut chacun faire un peu pour la planète en triant nos déchets ou en éteignant nos lumières. Mais au-delà de ces petits gestes quotidiens qui sont devenus évidents, l'écologie personnelle passe par un véritable changement de mentalité. Et si on commençait par arrêter de vivre au-dessus de nos moyens ?

Une étude très sérieuse, mais néanmoins originale dans sa forme, d'un Suisse dont j'ai oublié le nom consiste à calculer l'espace vital moyen nécessaire à chacun sur notre planète : la superficie exploitable pour vivre (avec des denrées alimentaires, de l'eau, un logement etc...)... A priori il s'agirait de 1,8 hectare par terrien. Pas mal me direz-vous sâchant qu'on vit tous dans un appartement entre 10 et 120 m² en moyenne (parfois avec balcon) ! Sauf qu'en fait chacun de nous utilise 2,2 hectare de la planète pour vivre ! Les américains étant les champions du monde avec plus de 9 hectares par habitant.

Donc on vit au-dessus de nos capacités ! Chaque jour l'homme utilise plus que ce que la terre peut lui fournir. On épuise nos réserves, on empêche la nature de se régénérer à son rythme. Résultat : elle meurt à petit feu, étouffée par nos désirs fonciers...
C'est une image intéressante que de comparer nos "besoins" quotidiens à une superficie. Mais je trouve ça plutôt parlant !

Ainsi on peut dire qu'on vit déjà tous à crédit. On parit sur l'avenir en se disant "pas de problèmes à surconsommer, on va trouver des solutions, la terre a de toutes façons suffisamment de réserves pour tenir". Oui mais jusqu'à quand ? C'est le même mode de réflexion lorsqu'on contracte un petit prêt à la consommation pour acheter un téléviseur LCD de 109 cm de diagonale ou qu'on se paie à crédit une voiture hybride non polluante ou une belle maison à la campagne. On pollue ! On consomme plus qu'on ne peut se permette et on alimente la machine de la surconsommation. On ne pense qu'au présent, peu importe les conséquences futures, le risque encouru. Il nous faut ces choses là maintenant tout de suite... On galèrera plus tard, tant pis. Et on comblera ce vide économique en travaillant plus, en achetant d'autres choses pour oublier le temps qu'on engouffre dans le travail, on se noiera dans la boulimie peut-être voire dans les antidépresseurs... C'est sans fin.

Contentons-nous de ce qu'on a déjà ou du moins de ce qu'on peut se permettre, chacun à son rythme !

La métaphore de l'île de Pâques

On connaît plus l'île de Pâques pour sa dimension touristique (les fameuses statues et leur mystère : les moai) mais moins d'un aspect historique. Il se trouve en effet que l'histoire de cette île est édifiante ; car elle il s'agit d'un bel exemple de ce que l'humanité peut faire de pire : l'autodestruction.

Cette île véhiculant une image on ne peut plus mystérieuse se situe dans l'Océan Pacifique à 3700 kilomètres du Chili (le pays dont elle dépend) et à 4000 Kms de Tahiti. La terre la plus proche est Pitcairn située à 2000 Kms. Ca c'est pour le contexte...
Certains scientifiques et ethnologues affichent un penchant pour une thèse un peu surprenante autour de l'extinction en quelques siècles seulement du peuple Pascuan. Une thèse qui finalement peut s'apparenter, avec un peu de retenue, simplement à une belle métaphore de notre planète et de ce qui nous attend.

Certains affirment donc que l'extinction de ce peuple apparu en l'an 1000 après JC et disparu vers la fin du 19ème siècle serait du à un simple processus d'autodestruction que seul l'homme est capable de mettre en place avec une telle radicalité. Au fil des siècles l'île fut habitée par plusieurs tribus (on en a compté jusqu'à 12) qui se sont livrées à des guerres incessantes principalement pour des raisons foncières et le partage du pouvoir. Ces rivalités et l'extension de la population (l'île atteignit 10 000 habitants à son maximum) ont poussé ses habitants à surexploiter les resources de l'ïle, dont la matière première la plus précieuse était le bois, pour fabriquer des bateaux de pêche, des armes et des outils pour ériger leurs grandioses statues : symbole de puissance tribale et de croyance divine. En exploitant le bois au-delà des capacités de régénération de l'île, les pascuans auraient donc signé leur arrêt de mort, coupant leur dernier arbre pour construire leur dernier bateau en état de naviguer... Plus de resources vitales (plus de pêche, plus de fruits...) le peuple pascuan sombra dans le canibalisme, la maladie et la malnutrition avant de disparaître complètement de la surface de l'île laissant derrière eux les symbôles de leur puissance et de leur rivalités : les moai.

Une belle leçon pour les terriens que nous sommes, surexploitant outrageusement et consciemment les capacités naturelles de notre planète, batissant des villes et des monuments à la hauteur de notre ambition, et livrant bataille pour des terres, des divergences religieuses ou des énergies.

mardi, mai 15, 2007

De quoi parle ce blog ?

Les médias sélectionnent largement l'information qu'ils veulent porter à notre connaissance. Quelle information mérite-t-elle d'être traitée en priorité par rapport à une autre ? Pourquoi un Tsunami en Asie ou un attentat à Londre méritent ils d'être plus médiatisés qu'une guerre au Darfour, un génocide au Rwanda ou un énième africain mort du Sida ou simplement de faim ?

De la même manière il est important de rester le plus objectif possible face aux images et aux articles qu'on daigne porter à notre connaissance. La grande majorité de l'information qu'on nous propose aujourd'hui est subjective, manipulée, influencée, recopiée ou politisée... Ne prenez jamais pour acquis ce qu'on vous dit : restez objectif !

Venez flipper avec moi : sur tout et n'importe quoi mais plutôt sur TOUT et pas n'importe comment !

Note : je m'autorise parfois quelques hors-sujets, ce blog étant, au-delà d'une critique de l'objectivité des médias, un défouloir quant à toutes mes crises pseudo-révolitionnaires et autres égo-trips.

De Louis XVI à Bush, en passant par Sarkozy, De Tocqueville analyse nos leaders

Une fois n'est pas coutume, je me permets de citer presque intégralement un texte d'Alexis de Tocqueville que quelqu'un a eu la bonne idée de me faire circuler par mail. Je savais que cet auteur était brillant mais je ne savais pas à quel point il pouvait être un visionnaire.

« Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques.

« Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe chez un de ces peuples plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés et comme hors d’eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir. Préoccupés du seul soin de faire fortune, ils n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent ; ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes(…)

« Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s’emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu’il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospèrent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu’il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d’ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que d’apercevoir comment la liberté sert à se le procurer ; et, au moindre bruit des passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s’éveillent et s’inquiètent ; pendant longtemps la peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.

« Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du cœur ; elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître. (…)

« Il n’est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d’une foule absente ou inattentive ; seuls ils agissent au milieu de l’immobilité universelle ; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les mœurs ; et l’on s’étonne en voyant le petit nombre de faibles et d’indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple…

« Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. »

Alexis de Tocqueville
Extrait de De la Démocratie en Amérique, Livre II, 1840 (10/18, 1963)

mardi, avril 03, 2007

"J'attends" : le nouveau clip d'Hocus Pocus

Puisque je suis depuis peu assez centré sur les problématiques environnementales, voilà un clip qui traite du sujet avec des mots qui m'ont particulièrement touché puisque assez similaires à certaines de mes pensées, plutôt culpabilisantes...

"J'attends"... http://www.streamingbox.com/universal/universal_hocus_pocus.htm

En plus d'avoir écrit un très bon texte, 20SYL, le rappeur de ce groupe Hip-hop nantais, et son label On And On, nous offrent là un clip très esthétique avec un vrai travail de post-production. Beaucoup de sobriété et d'éfficacité au service de l'image et du message qu'elle véhicule. Une véritable réussite quand on connait le peu de moyens que cette équipe peut investir dans sa promotion.

Hocus Pocus : un groupe à suivre de près ! D'après moi un des tous meilleurs projets français. influencés par The Roots, ils sont les premiers à avoir proposé, en France, une formation Hip-hop organique (avec de vrais instruments). A découvrir surtout sur scène !

lundi, avril 02, 2007

Comment les riches détruisent la planète ?

Longtemps que j'avais pas écrit ici... Et qu'est-ce qui peut bien susciter mon retour sur ces pages ? Cette fois c'est une question d'écologie qui motive un retour de sentiment révolutionnaire dans mes entrailles. Cela fait déjà un moment que je m'intéresse de plus en plus au phénomène et que j'ai envie de moins regarder passivement la planète se dégrader (et y participer) pour être juste un peu plus actif dans ma volonté de la protéger. Première étape : l'achat d'un bouquin qui traite du sujet et me rende un peu moins con en la matière : "Comment les riches détruisent la planète" d'Hervé Kempf. Petit avant-goût quelques chapitres plus tard...

Hervé Kempf est un des journalistes écolo les plus réputés en France, spécialiste de l'environnement depuis plus de 20 ans. Il a écrit dans Courrier International, La Recherche et actuellement dans Le Monde. L'axe qu'il a choisi pour écrire son livre a tout particulièrement attiré mon attention car il aborde les problèmes écologiques sous un angle beaucoup plus social que la plupart des éléments bien plus médiatiques qui parviennent à notre connaissance ; souvent bien trop teintés de catastrophisme, d'illusions et autres pièges du "développement durable", emmenés par des groupes financiers ou énergétiques qui ont intérêt à nous embrouiller sur ce terrain.

En somme Hervé Kempf nous explique que pour envisager de traiter la crise écologique il faut d'abord s'attaquer à la crise sociale. Même démarche que certains estiment intéressante pour régler les problèmes de violence en banlieue. Ce n'est pas avec plus de flics, un état sécuritaire et une immigration limitée qu'on affaiblira les violences mais plutôt en travaillant sur la source du problème, bien souvent clairement sociale. Même combat pour la dégradation de notre planète, il vaut mieux directement travailler sur la conscience collective de la richesse de notre Terre et son érosion, pour limiter les dégâts, plutôt que de planter des éoliennes et travailler sur des moteurs écolos depuis plus de 20 ans sans résultats bien concrets pour l'instant... Il faut cibler monsieur tout le monde bien entendu mais aussi et surtout les dirigeants, les riches. Voilà, je crois, le propo de monsieur Kempf.

Après un rapide état des lieux très documenté sur l'état de la planète, on entre ensuite dans le vif du sujet et les idées véhiculées par l'auteur me parlent tout particulièrement. Voilà quelqu'un de bien renseigné, réaliste mais pas résigné, quelqu'un qui rentre dans le lard du système plutôt que de s'enfermer dans un pacifisme écolo admirable mais manquant d'efficacité face à des requins aux dents acérées.

La suite bientôt, quand j'aurais ingurgité quelques chapitres de plus.

Le site d'Hervé Kempf : www.reporterre.net