jeudi, octobre 21, 2010

Retraites : le gouvernement reste privilégié

On n'en parle pas assez : le 3 septembre 2010, l'assemblée nationale rejetait un amendement du nom de "249 rect" visant à aligner le régime des retraites du gouvernement et des parlementaires sur le régime des retraites général (le notre).

La preuve ici : amendement 249 rect

Si un jour la page était amenée à disparaître (théorie du complot ;-) : un PDF à télécharger ici : amendement 249 rect (pdf)

Je ne sais pas s'il est vraiment bien nécessaire de commenter ça, tout le monde aura compris que le gouvernement n'est pas prêt à faire personnellement les efforts qu'ils nous demandent à tous de faire... A bon entendeur...

mercredi, septembre 29, 2010

Comprendre la crise des retraites simplement et avec humour

La coopérative "Le Pavé" est un regroupement de personnes dont l'objectif est grosso-modo d'éduquer les gens à la lecture politique et sociale. Comprendre les enjeux, réfléchir à sa position politico-sociale, analyser ce qu'on nous délivre dans les médias etc... Ce qu'ils appellent "l'éducation populaire". Pour ça ils distillent à longueur d'année, dans toutes la France, des spectacles, des formations, des discussions...

Pour ma part je viens de tomber sur 2 extraits d'un spectacle visant à expliquer, commenter, critiquer la crise des retraites : grosse actualité médiatique du moment. Comme tout le monde j'ai toujours senti que je ne comprenais pas le tiers des enjeux de cette crise. Maintenant j'y vois plus clair...

Et ce qui est très très fort dans ce spectacle, c'est la manière dont c'est amené. Avec beaucoup d'humour, de dérision, de cynisme et surtout un grand talent des deux protagonistes pour la mise en scène, la comédie. Ah si la politique pouvait toujours être racontée comme ça, il y aurait plus de votants dans les urnes...

A se demander si les politiciens n'ont pas appris à être chiants, confus et "désinformants" justement pour nous désintéresser du débat politique et pouvoir faire ce qu'ils veulent sans être emmerdés...

PREMIERE PARTIE :


Incultures 5 Travailler MOINS pour gagner plus... 1sur2
envoyé par Axe-R-Mo. - L'info video en direct.

SECONDE PARTIE :


Incultures 5 Travailler MOINS pour gagner plus...2sur2
envoyé par Axe-R-Mo. - L'info internationale vidéo.

jeudi, août 26, 2010

Déportation des Roms : la France fait honte

Que la France est moche quand elle trahit son triptyque "Liberté, Egalité, Fraternité" ! Et tellement de mauvaise foi avec ça... Merci monsieur Sarko (et consorts) pour ce que certains étrangers révoltés apparentent déjà à un "renouveau de la déportation". Ca fait chaud au coeur. Ces jours-ci je pense beaucoup à ceux qui se sont trompés le 6 mai 2007 en se rendant au bureau de vote. Putain le jour de mon anniversaire !!!

Pire que les sans-papiers, de la xénophobie pure et simple.

Edwy Plenel a dit sur RTL en référence aux vols et autres délits reprochés aux Roms : "les délits ce sont des individualités qui les commettent, pas des peuples entiers". A quand une loi pour le délit d'amalgame ?

Petit détail amusant : 48% des français (source : Le Monde) sont favorables aux expulsions de Roms ! Ca fait flipper hein ? Ils étaient 53% à voter pour Sarko en 2007. On gagne au moins un peu de terrain...

mercredi, mars 17, 2010

Jusqu'où va la télé ? Jusqu'à la zone extrême bien sûr !

Je viens de tomber par hasard ce soir sur le documentaire de Christophe Nick diffusé sur France 2 : " Jusqu'où va la télé ? ". Un documentaire analysant un faux jeu télévisé (intitulé " Zone Extrême ") réalisé "pour de vrai" avec de vrais candidats qui ont été trompés par la production. But du jeu : électrocuter de plus en plus fort un cobaye (en fait un comédien) à chaque fois qu'il répond faux à chacune des 27 questions posées par le vrai candidat. Avec le risque de donner la mort étant donné que le voltage monte progressivement à 460 volts...

Résultats ? 81%. C'est le pourcentage des candidats qui sont allés au bout, souvent contre leur volonté, pour ne pas interrompre l'émission et permettre au cobaye de gagner 1 million d'Euros. Les candidats eux ne gagnent rien.

Ma réaction devant mon poste TV a été très forte ! Choqué d'abord... Interessé ensuite par la réflexion que ça suscite. Et puis choqué encore par l'analyse du documentaire, un peu rapide et sujette à controverse (cf le débat qui a eu lieu ensuite sur un plateau réunissant de nombreux spécialistes).

Voilà, à chaud, les réactions que cette émission a fait naître chez moi.

L'autorité sans menace réelle suffit-elle à convaincre quelqu'un d'aller contre sa volonté ? Car la seule autorité, qui d'après le documentaire est à l'origine de la soumission des candidats, est représentée par Tanya Young en tant qu'animatrice un peu autoritaire. Un peu car pas très crédible dans ce rôle selon moi... Après il y a l'enjeu d'un enregistrement télé en différé, c'est vrai. Mais à part ça ? Que se passe-t-il si le candidat renonce et sort du plateau ? Rien ! Aucune menace n'est proférée, aucun enjeu réel... A partir de ce moment là j'ai du mal à comprendre que les candidats ne se soient pas plus révoltés.

En dehors des 81% de jusqu'auboutistes, 100% ont signé un contrat pour jouer à un jeu télé visant à faire souffrir quelqu'un pour divertir le peuple. C'est peut-être ce chiffre là qu'il faut analyser en priorité. Et cet aspect ne me semble pas assez traité dans le documentaire. Comment se sont déroulées les sélections ? Comment quelqu'un à qui on explique clairement le procédé peut avoir envie de participer à un tel enregistrement ?

Tous ceux qui sont allés à 460 volts ont-ils tous vraiment cru à la supercherie ? Christophe Nick et son armée de psychologues et autres sociologues ont bien tenté de prouver leur crédulité selon une rapide étude comportementale, mais l'émission a un peu vite zappé cette question je trouve, dans des séquences montées où il nous est impossible de vérifier la véracité de leur analyse. L'autre pouvoir manipulateur de la télé : le montage, l'élipse.

La question qui reste forcément en suspend quand on a visionné ce documentaire : qu'aurais-je fait à leur place ? De loin comme ça on se dit tous : "je me serais révolté" ! Ou "je n'y aurais pas cru"... Evidemment... On ne saura jamais.

Je n'arrive pas à y croire... J'ai déjà maintes fois critiqué l'influence des médias, et d'autant plus de la télé, sur ce blog mais à ce point : jamais je n'aurais osé l'imaginer. Quelqu'un va-t-il me dévoiler que le documentaire entier était une supercherie ? Et tous les candidats des acteurs ?

Enfin je voudrais conclure dans un curieux réflexe critique d'un sceptique télévisuel : cette émission est-elle une bonne chose ? Que penser des candidats tournés en ridicule, critiqués dès demain j'imagine par leur entourage ? Même si l'émission essaie de dédramatiser leur rôle et leurs actes, est-on certains que les gens comprendront et pardonneront ? Si ceux-ci ont hésité à électrocuter un comédien, les producteurs de cette émission n'ont, eux, pas hésité à prendre le risque de gâcher la vie de personnes faibles et manipulées.

Faites vous votre propre opinion : http://programmes.france2.fr/jusqu-ou-va-la-tele

jeudi, février 18, 2010

Winner / Looser

On a tous envie de faire de belles choses, de réussir notre vie comme on dit. On a besoin de se sentir fiers pour exister. Mais ça ne marche pas forcément seulement pour soi. On applique souvent cette doctrine pour les autres, surtout ses proches. On aime les voir heureux, on aime quand ils se marient, dans un beau mariage ensoleillé, on aime qu'ils fassent de magnifiques enfants, on aime les voir réussir un rendez-vous, une présentation importante, obtenir une augmentation ou réunir un maximum de monde à leur premier vernissage d'artiste.

On est donc exigeants avec nous-même et avec les autres. Mais très souvent on est déçus. Autant l'avouer tout de suite. Il y a peu d'élus parmi les Winners. Alors autant s'assumer tout de suite en Looser. Ca va à l'encontre de la bienséance, c'est un état de fait complètement à contre-courant de notre société mais c'est pourtant en revoyant nos objectifs à la baisse qu'on sera en accord avec nous-même. Libres de toute pression, légers, heureux...

Winner/Looser... Je n'utilise pas l'anglais par hasard. Cette segmentation sur la réussite, ce culte de la performance, c'est un courant de pensée typiquement américain voire anglais. La condition sinequanone pour bien vivre le capitalisme. Se réaliser dans la consommation, se réaliser dans l'ambition, le travail et le pouvoir qui en découle. Quelle utopie ! Le jeu en vaut-t-il vraiment la chandelle ? Combien autour de vous ont déjà succombé ? Combien d'entrepreneurs hi-tech recyclés dans l'élevage de chèvre ? Combien de danseuses étoiles de 17 ans qui n'ont pas vu passer leur insouciante jeunesse ? Combien d'expatriés au bout du monde revenus un an après fauchés et démoralisés ? Combien d'intellectuels qui ne savent pas profiter d'une belle journée de plage au soleil... Et autant de consultations chez le psy.

Soyons réalistes mais n'oublions pas nos rêves pour autant. Pour reprendre un vieil adage un peu usé : l'important c'est de participer. Comprenez : il faut au moins tenter d'atteindre son rêve. Essayer d'être un Winner c'est une bonne chose dans le fond. Il s'agit de ne pas regretter plus tard de ne pas avoir tenté le coup, ne pas être allé au bout de soi-même, de ses capacités. Mais face à l'échec, surtout ne pas s'acharner au risque de s'user le moral. Il faut savoir faire demi-tour à tant. Accepter l'échec et voir le positif : enfin vous voilà libre. Heureux comme un Looser !

dimanche, janvier 03, 2010

Les poilicitiens interdits de communiquer !

Les politiciens font trop de télé, trop de Presse, ils ont même infesté le Web (blog, Tweeter, Facebook...). On est tous d'accord là-dessus. Sarkozy étant d'ailleurs le fer de lance de cette mouvance. La communication à outrance !

Ils sont partout à la télé (leur média préféré car le plus populaire, le plus influent, le plus émotionnel). Plus seulement sur les émissions politiques, mais aussi dans les émissions de divertissement. Ils vont chez Drucker, ils accompagnent leur dulcinée sur une interview culturelle, ils font même de la publicité, ils entretiennent un blog et bavassent sur Tweeter.

Le travail d'un politicien semble désormais se résumer à faire de l'image, choisir les bons mots, inventer l'expression qui sera reprise partout dans la Presse, proposer l'action qui buzzera, faire la grosse connerie que tout le monde se transfert sur le Web (le Lipdub de l'UMP)... Quand font-ils de la politique ? On se croirait constamment en campagne électorale !

Et ce n'est d'ailleurs pas toujours à leur avantage. Pour un élu gagné avec un discours ils en perdent souvent un autre. Le consensus est très compliqué à obtenir quand on est surmédiatisé. Chaque erreur, chaque faux pas prend une tournure démésurée. Les politiciens n'ont plus le droit à l'erreur alors la langue de bois prend encore plus de place. On n'ose plus rien dire si ce n'est pas réflêchi, testé, "stratégifié", "démagogisé". Résultat : fini le naturel, fini l'engagement et les prises de position. Que du calcul, tout le monde adopte le même discours formaté. Surtout ne pas se faire d'ennemis chez les électeurs et les médias.

Et si la solution aux dérives politiques, et au désintéressement des français à la politique, était d'interdire la communication aux homme politiques ? Tout simplement...

Les médecins n'ont pas le droit de communiquer eux ! Imaginez votre généraliste se vanter dans votre rue, en 4 mètres par 3, qu'il est le meilleur généraliste du quartier, le plus sympa. Et en bonus il signe de faux arrêts maladie pour ses meilleurs clients (on ne parle plus de patients dans ce cas là)... Les poiliticiens eux le font sans complexe ! Et pourtant c'est encore moins justifié. Si on a interdit les médecins de communiquer c'est pour éviter de créer un contexte de concurrence et une notion de "marché" sur un service public. Pourquoi pas en politique ? N'avez-vous pas l'impression en regardant le JT d'assister à une foire internationale à la politique ? Avec ses slogans bidons, ses polémiques de comptoir, ses coups bas, ses pubs comparatives ?

Interdisons aux politiciens de communiquer ! Qu'ils se contentent d'un programme clair et précis en période électorale et de dépêches factuelles pour nous faire part de leurs actions concrètes. On repartira déjà sur de meilleures bases.