On nous rabâche sans cesse que si on souhaite agir pour l'environnement, à notre mesure, on peut chacun faire un peu pour la planète en triant nos déchets ou en éteignant nos lumières. Mais au-delà de ces petits gestes quotidiens qui sont devenus évidents, l'écologie personnelle passe par un véritable changement de mentalité. Et si on commençait par arrêter de vivre au-dessus de nos moyens ?
Une étude très sérieuse, mais néanmoins originale dans sa forme, d'un Suisse dont j'ai oublié le nom consiste à calculer l'espace vital moyen nécessaire à chacun sur notre planète : la superficie exploitable pour vivre (avec des denrées alimentaires, de l'eau, un logement etc...)... A priori il s'agirait de 1,8 hectare par terrien. Pas mal me direz-vous sâchant qu'on vit tous dans un appartement entre 10 et 120 m² en moyenne (parfois avec balcon) ! Sauf qu'en fait chacun de nous utilise 2,2 hectare de la planète pour vivre ! Les américains étant les champions du monde avec plus de 9 hectares par habitant.
Donc on vit au-dessus de nos capacités ! Chaque jour l'homme utilise plus que ce que la terre peut lui fournir. On épuise nos réserves, on empêche la nature de se régénérer à son rythme. Résultat : elle meurt à petit feu, étouffée par nos désirs fonciers...
C'est une image intéressante que de comparer nos "besoins" quotidiens à une superficie. Mais je trouve ça plutôt parlant !
Ainsi on peut dire qu'on vit déjà tous à crédit. On parit sur l'avenir en se disant "pas de problèmes à surconsommer, on va trouver des solutions, la terre a de toutes façons suffisamment de réserves pour tenir". Oui mais jusqu'à quand ? C'est le même mode de réflexion lorsqu'on contracte un petit prêt à la consommation pour acheter un téléviseur LCD de 109 cm de diagonale ou qu'on se paie à crédit une voiture hybride non polluante ou une belle maison à la campagne. On pollue ! On consomme plus qu'on ne peut se permette et on alimente la machine de la surconsommation. On ne pense qu'au présent, peu importe les conséquences futures, le risque encouru. Il nous faut ces choses là maintenant tout de suite... On galèrera plus tard, tant pis. Et on comblera ce vide économique en travaillant plus, en achetant d'autres choses pour oublier le temps qu'on engouffre dans le travail, on se noiera dans la boulimie peut-être voire dans les antidépresseurs... C'est sans fin.
Contentons-nous de ce qu'on a déjà ou du moins de ce qu'on peut se permettre, chacun à son rythme !
mardi, novembre 06, 2007
Le crédit : la plus grosse pollution personnelle
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