Comme si je flippais pas déjà assez tout seul, j'ai eu cet été la bonne idée de lire un bouquin conseillé par un ami : "Une Guerre" par Dominique Lorentz sorti aux Arènes en 1997.
C'est pile le genre de bouquin qu'il faut pas lire, comme moi, au bord d'une piscine sous le soleil. Ca chauffe la tête, ça contrarie, voire ça peut vous coller de mauvaise humeur au risque de refuser le Pastis de 18h...
J'ai pas réussi à saisir l'intégralité des faits dénoncés dans ce livre tant ils sont nombreux et compliqués à intégrer. Il faut connaître le contexte politique et historique de chaque affaire pour ne pas être largué. Même si Dominique Lorentz ne lésine pas pour nous mettre dans le bain, ça fait souvent trop d'infos nouvelles pour pas tout mélanger.
Mais disons que j'ai compris dans les grandes lignes de quoi il s'agissait, suffisamment pour pousser des grands soupirs honteux toutes les 2 pages.
Le livre part d'une enquête journalistique sur Baroin (président de la GMF et de la FNAC dans les années 80) et de sa mort "accidentelle" pour dériver très vite sur les attentats perpétrés en France dans cette même période, les otages au Liban, l'arme atomique délivrée par les français et tout un défilé de complots incroyables et autres crimes d'état. Tout est lié.
On sait tous que notre état (comme les autres) est pourri de l'intérieur et battit son pouvoir sur le mensonge et la manipulation mais, face à tant de détails, on reste étonnés de découvir à quel point c'est parfois énorme et assumé. Tout le monde est dans le coup, même les plus médiatisés ou les plus "respectueux".
Dans un contexte de paranoia face à des médias contrôlés par l'état on pourrait aussi se demander si "Une Guerre" ne nous délivre pas de même des infos erronées. Mais c'est pratiquement impossible étant donné la méthodologie appliquée par l'auteur. Des heures de documentation, du recoupement d'information et un peu d'analyse. Très peu de terrain, d'interviews et d'enquêtes finalement. Que des faits... Tout est inscrit noir sur blanc dans la presse. C'est ça le plus fou ! Encore fallait-il savoir décoder les infos, les confronter, les associer, les déterrer... Un travail de fourmie.
Cette journaliste (et son éditeur) a pris de sérieux risques pour publier cet ouvrage. Rien que pour cette raison ça vaut la peine de s'y intéresser. Rares sont les personnes osant taper de la sorte dans la foumilière. 4 ans plus tard Dominique Lorentz remue le couteau dans la plaie en sortant "Affaires atomiques". Une véritable "quête du Grave" semble donc motiver cette journaliste. On lui souhaite de continuer le plus loin qu'elle puisse et d'éviter les balles autant que possible. Dominique, si j'ai un conseil pour vous : n'acceptez jamais de bonbons d'un inconnu.
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mardi, août 16, 2005
vendredi, juillet 08, 2005
Le Darfour : nouveau théâtre d'une épuration ethnique
Lire l'article du MONDE DIPLOMATIQUE : cliquez-ici !
Sur fond de conflits ethniques, politiques et economiques (encore le pétrole !), le Soudan est transpercé en son coeur, dans la région du Darfour, par une guerre civile qui dure depuis plus de 20 ans.
Plusieurs milliers de morts, un exode massif vers le Tchad et des conditions de vie déplorables : la résultante d'un conflit à la base provoqué par de simples querelles de terres et d'eau potable. La région est si pauvre qu'elle n'a pu trouver que la guerre comme réaction.
L'aide internationale se fait toujours attendre, le pays est cloturé et toute tentative d'incursion semble difficile pour le moment.
Dès que j'aurai un peu de temps pour en apprendre plus je rentrerai dans les détails...
Sur fond de conflits ethniques, politiques et economiques (encore le pétrole !), le Soudan est transpercé en son coeur, dans la région du Darfour, par une guerre civile qui dure depuis plus de 20 ans.
Plusieurs milliers de morts, un exode massif vers le Tchad et des conditions de vie déplorables : la résultante d'un conflit à la base provoqué par de simples querelles de terres et d'eau potable. La région est si pauvre qu'elle n'a pu trouver que la guerre comme réaction.
L'aide internationale se fait toujours attendre, le pays est cloturé et toute tentative d'incursion semble difficile pour le moment.
Dès que j'aurai un peu de temps pour en apprendre plus je rentrerai dans les détails...
Les Hmongs : des SDF pourchassés dans la jungle Laosienne
Mes éveils de conscience étant bien souvent suscités par des documentaires TV, pour ce premier billet concret éveillé par un documentaire d' "Envoyé Spécial", je vais vous parler du terrible sort des rebels Hmong au Laos. Un peuple planqué dans la jungle, sans domicile fixe, pouchassés et massacrés par les soldats laosiens dans la plus grande indifférence mondiale.
Et pourtant... Ces anciens soldats ont combattu aux côtés des français durant la guerre d'indochine, auprès des américains et de la CIA pendant la guerre du Vietnam. Une fois la hache de guerre enterrée ils furent considérés comme des traitres par le parti communiste du Laos qui avait finalement pris le pouvoir dans le pays. Laissés à l'abandon par leurs anciens alliés et la communauté internationale pour des raisons évidemment politiques, la grande majorité de ce peuple (350 000) fut parquée dans des camps et "rééduqués" à la sauce laosienne...
Quelques rebels n'acceptant pas leur sort ont fuit dans la jungle et sont recherchés depuis presque 30 ans. 30 ans à vivre dans la boue, sous les arbres, sans toits si ce n'est des feuilles, 30 ans à manger des racines et fuir dès que le danger se fait sentir. Le tout parsemé de massacres sans états d'âme : les femmes et les enfants d'abord !
Rencontrés l'année dernière par un reporter d' "Envoyé Spécial" ceux ci apparaissent très affaiblis, démotivés, malades, désarmés. Le chef de file de ce mouvement révolutionnaire - mais pas très actif - accueille les journalistes en pleurant à chaudes larmes, ses "soldats" exhibants fièrement de vieux fusils hors-service ainsi que les 3 ou 4 munitions qui leur reste ; chaque survivant de cet enfer implorant à genoux les français, au travers de la caméra, de venir les secourir, en souvenir de leur dévouement.
Ces combattants sur le déclin sont difficiles à recenser mais on estime que leur nombre s'élève à plusieurs dizaines de milliers. Mais ce chiffre diminue de jours en jours à une vitesse fulgurante. Les dirigeants du Laos ayant pour but de les exterminer le plus rapidement possible au nez et à la barbe de l'occident qui est au courant mais n'engage aucune procédure face à l'imperméabilité des rapports politiques avec le Laos.
Association AMIS HMONG
16 allée Hector Berlioz - 91210 Draveil
06.12.44.38.29
06.26.15.27.17
01.60.86.27.44
Et pourtant... Ces anciens soldats ont combattu aux côtés des français durant la guerre d'indochine, auprès des américains et de la CIA pendant la guerre du Vietnam. Une fois la hache de guerre enterrée ils furent considérés comme des traitres par le parti communiste du Laos qui avait finalement pris le pouvoir dans le pays. Laissés à l'abandon par leurs anciens alliés et la communauté internationale pour des raisons évidemment politiques, la grande majorité de ce peuple (350 000) fut parquée dans des camps et "rééduqués" à la sauce laosienne...
Quelques rebels n'acceptant pas leur sort ont fuit dans la jungle et sont recherchés depuis presque 30 ans. 30 ans à vivre dans la boue, sous les arbres, sans toits si ce n'est des feuilles, 30 ans à manger des racines et fuir dès que le danger se fait sentir. Le tout parsemé de massacres sans états d'âme : les femmes et les enfants d'abord !
Rencontrés l'année dernière par un reporter d' "Envoyé Spécial" ceux ci apparaissent très affaiblis, démotivés, malades, désarmés. Le chef de file de ce mouvement révolutionnaire - mais pas très actif - accueille les journalistes en pleurant à chaudes larmes, ses "soldats" exhibants fièrement de vieux fusils hors-service ainsi que les 3 ou 4 munitions qui leur reste ; chaque survivant de cet enfer implorant à genoux les français, au travers de la caméra, de venir les secourir, en souvenir de leur dévouement.
Ces combattants sur le déclin sont difficiles à recenser mais on estime que leur nombre s'élève à plusieurs dizaines de milliers. Mais ce chiffre diminue de jours en jours à une vitesse fulgurante. Les dirigeants du Laos ayant pour but de les exterminer le plus rapidement possible au nez et à la barbe de l'occident qui est au courant mais n'engage aucune procédure face à l'imperméabilité des rapports politiques avec le Laos.
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